Fin août, nous partagions avec vous l’idée que la « Coupe du Monde de football » tout comme le « Showbiz » peuvent fasciner et fédérer par le scandale et l’iniquité qui, parfois, les caractérisent. (Edito #1).
Cet été, une violente rixe dans un aéroport entre deux rappeurs aux égos malmenés a captivé la France et agité les compteurs numériques. Événement massivement relayé par nos chaines de télé, offrant gracieusement une belle campagne de promotion aux protagonistes qui « trônaient » déjà en tête de liste des ventes de musique enregistrée. Bien joué les artistes ! L’occasion de nous interroger sur nos pratiques en matière de consommation de la musique, vivons-nous une époque de mélomanie frénétique sur fond de dissonance cognitive ?
Selon l’étude intitulée « Panorama de la consommation de la musique dans le monde 2018″ (19000 personnes interrogées dans 18 pays), dont l’édito de Frances Moore (CEO de l’IFPI) souligne l’enjeu actuel autour de la menace que constitue l’iniquité des revenus générés par certains services de partage de contenus, la moyenne d’écoute mondiale est de 2,5 heures par jour.
En France, 52% des consommateurs pratiquent le streaming audio dont la moitié le fait via YouTube qui rémunère environ 20 fois moins les producteurs et créateurs que les autres services de partage de contenus. 35% des personnes interrogées déclarent que la principale raison pour laquelle ils n’utilisent pas un service payant de streaming audio est qu’ils trouvent tout ce qu’ils veulent sur YouTube.
Selon nous, le succès de la consommation de musique dans le monde tient à son pouvoir singulier d’incarner et partager des émotions. Pour autant, cela ne semble pas nous émouvoir que les créateurs n’en tirent pas une juste rémunération quand ceux qui nous mettent à disposition leurs contenus s’enrichissent généreusement. À ce sujet, PYPO animera le 13 décembre prochain à 11h l’atelier « L’iniquité, une culture ? » sur L’Autre Marché, n’hésitez pas à venir nous y donner votre avis 😉