Le dicton mensuel « Mai fais ce qu’il te plait » éclairé par le paradoxe de l’insatisfaction croissante pourrait être un appel à la tempérance… Au début du 19e siècle, Tocqueville constate que plus une situation s’améliore (liberté, revenus, qualité de vie…), plus l’écart avec la situation idéale (inégalités, pauvreté, corruption…) est ressenti subjectivement comme intolérable par ceux-là même qui bénéficient de cette amélioration.
A historiquement nous rapprocher dans nos grandes cités, nous répondons à la nécessité sociale de notre bien-être, ainsi rassemblés dans la diversité de nos plaisirs.
Reprenant la logique évoquée plus haut, il semblerait qu’à entretenir naturellement plus de proximité, l’inévitable constat de nos sensibles singularités devient de plus en plus insupportable. Une équation kafkaïenne émerge, l’équilibre précaire entre la sécurité recherchée dans l’appartenance à un groupe nourrissant notre tendance à l’homogénéisation et le besoin tout aussi profond de la dissociation qui ouvre la voie à la diversité, notamment celle des plaisirs…
Pour autant que le plaisir des uns ne consiste pas à faire souffrir les autres, Mai fais ce qu’il te plait !