Le 2 décembre 2022 a célébré la journée mondiale des futurs dont la thématique de l’année portait sur l’amélioration de la résilience sur le long terme grâce à des approches futuristes et anticipatrices, y compris la prospective stratégique. Tout un programme qui rappelle à quel point l’incertitude grandissante à imaginer nos futurs s’attribue la part du lion dans notre rapport au présent. En effet, nos élans historiques d’exploration et de transformation rencontrent la réalité de notre responsabilité. Nos ainés seraient-ils plus chanceux d’avoir connu l’insouciance effrénée d’un monde à dévorer ? Parfois témoins de leurs pensées nostalgiques à l’avoir si bien réalisé, nous pouvons bien les apaiser de nous ouvrir les saveurs cachées de façons d’être autrement mesurées.
Notre besoin d’anticiper interroge singulièrement notre relation au temps qui ne cesse d’évoluer depuis les découvertes d’Einstein et la théorie de l’univers bloc selon laquelle « passé-présent-futur » coexistent dans le continuum espace temps, ainsi faisant que nos futurs existeraient déjà. Cette hypothèse dite « éternaliste » se voit opposée celle du « présentisme » pour qui seul le présent existe. Le fait est qu’en vivant notre présent nous faisons exister le futur de l’instant qui vient de passer. Nous observons bien qu’aborder l’idée de futur renvoie à la notion de temps qui nous est si familière tant qu’on ne cherche pas à la définir. Et si une approche futuriste et anticipatrice intégrant une prospective stratégique consistait à intégrer un peu plus l’idée même d’espace temps dans la relation à nos projets ?
Ainsi bouclons-nous 2022 avec cette invitation à vibrer présentement d’une sélection musicale inconnue par le passé, intitulée « le futur est le présent du passé ».