On connaît toutes et tous une interprétation de Bambino, souvent enjouée, presque comique. Avec la musique et la voix de Johannes, le texte apparaît sous un autre jour : une histoire d’enfant, à un âge où les sentiments ne sont pas pris au sérieux par les adultes. Pourtant, cet amour d’enfance en a tous les atours :
Les yeux battus, la mine triste et les joues blêmes, Tu ne dors plus, tu n’es que l’ombre de toi-même.
Entre épure analogique et montées lyriques, la composition musicale porte le texte et le timbre de Johannes, qu’on découvre ici très marqué par la chanson française, et fidèle à son crédo : servir le sensible.
« Ce morceau vient d’une commande faite par un festival : je devais reprendre le texte d’un morceau connu, de telle façon que la chanson soit difficilement reconnaissable.
J’ai choisi le texte de Bambino, dont j’ai redécouvert la profondeur en l’étudiant sans la musique. J’ai changé la musique et arrangé le texte pour enlever la relation mère-enfant sous-jacente, et ne garder que l’histoire d’amour d’un·e enfant/ado, suffisamment poignante et sincère pour tenir le morceau.
Pour la texture, le premier live de cette reprise était une version analogique, synthétiseurs-voix, qui se ressent dans la version finale.
Ré-interpréter ce morceau me permet également de glisser en douceur vers le français.«